Le deuxième appel à intrapreneurs de la Fabrique des géocommuns a trouvé ses lauréats
La Fabrique des géocommuns a retenu trois projets qu’elle accompagnera pour faire émerger de nouveaux services publics bâtis autour de géocommuns.
Treize candidats ont proposé de créer des produits permettant de résoudre des problématiques qu’ils rencontrent dans leur activité. Début juillet, trois de ces projets ont été retenus pour être poursuivis dans une « phase d’investigation ». La phase préliminaire au lancement d’un projet permet d'initier un appel à partenaires pour identifier les premiers utilisateurs, la communauté autour de ce commun. Elle permet aussi de cibler quelles sont les étapes prioritaires pour résoudre le problème identifié.
La loi d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation et la forêt (LAAF) promulguée en 2014 impose la production tous les cinq ans, par les Commissions départementales de préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers (CDPENAF), d'un inventaire des friches agricoles. Détecter l'enfrichement des parcelles (via l'analyse automatisée d'imagerie satellite, photo-interprétation ou par de la collecte terrain) est nécessaire pour assurer la bonne exploitation des parcelles à vocation agricole ou envisager leur valorisation pour d'autres usages comme la production d'énergie solaire photovoltaïque.
Chaque année, les sécheresses imposent aux préfets de plusieurs départements d'interdire certains usages de l'eau. Ces décisions peuvent avoir un impact majeur sur la production agricole d'un territoire. Or, dans un contexte hydraulique tendu, il n'existe pas à ce jour de zonage harmonisé sur l'irrigation compte tenu du nombre et de la diversité des acteurs intervenant sur la définition des mesures de gestion de l'eau à destination de l'agriculture. Christine travaillera donc sur l'évaluation d'une solution (définition partagée, standardisation des données, outils d'aide à la mise à jour...).
La France compte environ 32 000 zones d'activités économiques (ZAE). Le seul recensement de ces zones n'est pas tout à fait exhaustif et la connaissance ce parc est très limitée. On constate un grand flou en termes de données disponibles sur les zones d'activité existantes (tant côté collectivités que ministères), ce qui génère des problèmes pour les gérer, les densifier ou encourager l'installation de nouvelles activités. Plusieurs approches peuvent être envisagées : suivre et prévenir la vacance sur ces ZAE, favoriser la rotation des activités, favoriser la densification de ces espaces.
Quelle suite pour les projets retenus ?
Les trois projets entrent dans une phase appelée investigation. Elle dure entre 6 et 9 semaines en théorie mais le temps alloué par l’agent et la disponibilité des partenaires peut allonger cette phase (ce n’est pas idéal de se lancer fin juin !). Pendant cette période, Christine, Neil et Martin vont être accompagnés par la Fabrique et par des coachs issus de la Direction interministérielle du numérique (DINUM) pour améliorer leur compréhension du problème, identifier et valider des partenaires et utilisateurs, et proposer de premières solutions. Ces solutions seront développées pendant la phase de construction de leur produit qui durera 12 mois, période pendant laquelle ils disposeront d’un financement pour recruter une équipe permettant de développer rapidement cette première solution.
Comment travailler avec les projets retenus ?
Chaque projet va construire une communauté de contributeurs, d’utilisateurs et de partenaires à travers un appel à commun. Si vous souhaitez en faire partie vous pouvez contacter les porteurs de projets qui développeront l’espace le plus adapté pour animer leur communauté :
Vous pouvez également entrer en contact à travers le forum.
Quels ont été les critères pour sélectionner les projets ?
Plusieurs critères avaient été cités dans l’appel :
motivation et connaissance du sujet du candidat
ampleur du problème à résoudre : privilégier des produits qui vont résoudre des problèmes que rencontrent un grand nombre d’usagers
une idée de solution, privilégier des solutions les plus légères et progressives possibles
L’expérience de cette seconde sélection nous a appris que d’autres critères pouvaient être importants :
un sujet à caractère trop sensible peut empêcher de travailler de manière très ouverte et transparente
trop de projets sont actuellement menés voire développés en interne à l’IGN
une solution envisagée dont le développement s’appuie sur une méthode projet (avec une fin déjà identifiée)
des projets trop matures qui avaient engagés des développements et dont l’investigation aurait essentiellement consisté en une recherche de financement.
À quel rythme seront renouvelés les appels à intrapreneur ?
Les appels à intrapreneurs constituent un outil d’une démarche plus large qui engage l’Institut dans la démarche géocommuns. Ils permettent notamment à l’IGN de se positionner en tant qu’opérateur de communs numériques à travers sa Fabrique.
D’autres dispositifs comme les appels à communs permettent à l’IGN d’être sponsor de communs développés à l’extérieur de l’Institut.
Les communs, d'utilité publique
Pour en savoir plus sur le mode de fonctionnement de la Fabrique des géocommuns et la place des appels à intrapreneurs dans la démarche géocommuns, nous vous recommandons de parcourir notre dossier « Des communs d'utilité publique ».