Fabrique des géocommuns : le 2e appel à intrapreneurs est ouvert !
La Fabrique des géocommuns est à la recherche de sa nouvelle génération d’agents intrapreneurs. L’objectif : expérimenter et construire des services numériques simples, faciles à utiliser, à fort impact. Et la nouveauté : ce deuxième appel à intrapreneurs est ouvert à tous les agents publics !
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Friches agricoles
Quel est le problème à résoudre ?
Les friches agricoles sont des terres qui ont été abandonnées ou qui ne sont plus exploitées pour l'agriculture. Les friches agricoles peuvent avoir un impact négatif sur l'environnement en favorisant l'érosion des sols et la perte de la biodiversité. De plus, ces terres souvent abandonnées peuvent devenir des lieux de décharge illégale ou être occupées par des activités qui ne sont pas conformes à l'utilisation initiale de la zone. La réutilisation de ces friches peut donc être un défi, car elle nécessite souvent des travaux de remise en état et des investissements financiers importants pour les rendre à nouveau cultivables ou pour les utiliser à des fins alternatives.
Quelle solution potentielle ?
Les autorités et les organisations peuvent néanmoins explorer diverses options pour remédier à ce problème, telles que l'identification des terres abandonnées et leur recensement, ainsi que la promotion d'initiatives de réutilisation des terres pour encourager l'agriculture locale et durable, la création d'espaces verts ou encore la mise en place de projets d'énergie renouvelable. Ce recensement pourrait être facilité par les nombreuses données produites sur l’occupation du sol dans le cadre de programmes comme l’OCS GE.
Quels usagers et quels partenaires ?
Un groupe de travail sur la cartographie des friches organisé par le CNIG et notamment animé par le CEREMA a permis de faire émerger un standard pour la cartographie des friches autres qu’agricoles. Un travail similaire avec les partenaires des ministères concernés ainsi que les partenaires territoriaux sur ces problématiques pourrait permettre d’amorcer un chantier de recensement des friches agricoles.
Cartographie des ressources locales
Quel est le problème à résoudre ?
Les architectes, et plus généralement les maîtres d’œuvre, sont toujours plus à la recherche de matériaux de construction locaux pour leurs constructions et rénovations. La Réglementation Environnementale 2020 (RE2020) introduit pour la première fois des exigences fortes pour limiter les émissions de gaz à effet de serre sur le cycle de vie du bâtiment. L’objectif est d’atteindre la neutralité carbone en 2050, prévue par la loi énergie-climat adoptée le 8 novembre 2019. Le Conseil national de l’Ordre des Architectes (CNOA) est « conscient du défi que représente la RE2020 » et y voit « une belle opportunité pour les architectes de se positionner comme des acteurs centraux et incontournables de l'acte de bâtir ». L’usage de matériaux biosourcés est primordial pour obtenir l’attestation de respect de la RE2020 parmi lesquels on retrouve : l’aluminium et le PVC pour la menuiserie, le bois, la paille de céréales, la laine de roche et la laine de mouton pour l’isolation, ainsi que des innovations dans le béton bas-carbone par le remplacement du sable par des granulats ou des briques en terre cuite. L’avantage de ces matériaux est qu’ils sont souvent disponibles en circuit court et sont donc accessibles plus rapidement, limitant ainsi la délocalisation et l’impact de l’empreinte carbone liée aux transports.
Quelle solution potentielle ?
L’appel à communs 2021 organisé par l’Ademe a permis l'identification d'un début de réponse : la Cartographie Nationale des Ressources Locales portée par deux associations La Frugalité Heureuse et l’Assemblée Virtuelle. Cet outil permet d’identifier des ressources humaines ou matérielles de manière localisée pour limiter le nombre de déplacements que supposerait la réalisation d’un chantier. Pour le moment, ce recensement se concentre largement sur les compétences. Pourtant l’ambition est bien d’identifier les ressources et leurs lieux de transformation. En recensant les différentes filières et entreprises associées (bois, chanvre, paille, pierre…) et en les localisant, cette cartographie pourrait devenir de plus en plus actionnable par les acteurs locaux. Toute la difficulté reposera notamment sur l’acquisition d’utilisateurs de ces outils et sur l’alimentation collaborative de cette base de données.
Quels usagers et quels partenaires ?
Le Conseil national de l’Ordre des Architectes (CNOA), Ekopolis, La Frugalité Heureuse, Ademe
Outiller les collectivités pour exploiter les données cartographiques de leur territoire
Quel est le problème à résoudre ?
Les collectivités territoriales rencontrent des difficultés dans l'utilisation de données cartographiques pour de nombreuses raisons. L'obtention de données fiables et actualisées, le recours à des prestations externes pour collecter et traiter ces données, des défauts d’interopérabilité des données entre les différentes sources sont autant de problèmes. Enfin, les compétences techniques nécessaires pour traiter et interpréter les données cartographiques peuvent être un obstacle pour les collectivités territoriales qui ne disposent pas de personnel spécialisé dans ce domaine. Tous ces défis peuvent rendre difficile l'utilisation efficace des données cartographiques pour les collectivités territoriales.
Quelle solution potentielle ?
L’une des difficultés que peuvent rencontrer les collectivités est la diversité des outils et données qui sont déjà à leur disposition. Il est nécessaire de fédérer ces outils et les référencer dans un même espace. Par ailleurs les solutions proposées sont souvent trop agnostiques des problématiques rencontrées réellement par les usagers. Rassembler des outils et des données par cas d’usage ou par thématique permettrait aux utilisateurs de se repérer dans l’ensemble des options et avoir une panoplie adaptée à son travail.
Quels usagers et quels partenaires ?
Partenaire de l’outillage des collectivités, l’ANCT est un appui clef pour travailler à la résolution de cette problématique. Le projet Données et Territoires travaille actuellement à la mise en place d’une boîte à outil à destination des collectivités pour manipuler et co-construire avec d’autres acteurs les données de territoire. Etalab à travers schema.data.gouv.fr, publier.etalab.studio est également une source de solutions à laquelle il est possible de contribuer en améliorant leurs fonctionnalités cartographiques. Des coopératives, comme Multi, élaborent des communs numériques comme Datami, qui aident des collaborateurs non experts de la cartographie à collaborer sur des fichiers ouverts. Enfin, le projet de Géoplateforme est une infrastructure centrale qui peut constituer le socle d’outils adaptés aux besoins des différents cas d’usages qui pourront être identifiés par les collectivités.
Cartographie des compétences des organisations publiques
Quel est le problème à résoudre ?
L’IGN produit les données AdminExpress permettant de connaître le rattachement administratif d’une portion de territoire. Ces données sont très utilisées et se limitent à un découpage en régions, départements, EPCI, arrondissements et communes. Pourtant d’autres découpages administratifs existent et il serait très utile de les rassembler dans un seul portail : académies, carte électorale, carte scolaire, syndicats mixtes, Autorités Organisatrices des Mobilités, syndicats de communes...
Quelle solution potentielle ?
Développement d’un portail unique d’accès à des couches cartographiques d’entités administratives. Ces couches seront uniformisées et basées sur le RGE et le COGE. Certaines données sont déjà accessibles et doivent être rassemblées sur cet espace, d’autres doivent être produites comme la carte scolaire ou la carte électorale et seraient développées en partenariat avec leurs administrations.
Quels usagers et quels partenaires ?
Ce projet s’inscrit dans une démarche de porter à connaissance des services publics responsables de certaines compétences, en ce sens la DILA est l’autorité de référence. Son outil service-publics.fr et l’Annuaire du service public pourront être des canaux majeurs de cette base d’information.
Qu'est-ce que concrètement la Fabrique des géocommuns ?
La Fabrique des géo-communs est un laboratoire d'expérimentation dédié aux agents qui souhaitent développer de nouveaux services publics numériques construits autour de géo-communs. Notre mission est d’améliorer le service public de l’intérieur en favorisant le passage à l’action d’agents publics.
Qu’est-ce que c’est un géocommun ?
Un commun désigne une ressource produite et/ou entretenue par une communauté d’acteurs hétérogènes et gouvernée par des règles édictées par la communauté assurant le caractère collectif et partagé de la ressource. Un géo-commun est une ressource aux caractéristiques particulières en ce sens qu’elle est numérique et qu’elle est intrinsèquement liée à l’information géolocalisée. Les produits de la Fabrique des géo-communs participeront au développement de géo-communs spécifiques en collaboration avec une communauté de contributeurs et utilisateurs. La ressource développée ayant un périmètre spécifique, on ne limitera pas l’activité d’une équipe produit au développement du commun si certaines fonctionnalités hors scope répondent à un besoin de service public.
C’est quoi un intrapreneur ?
Un intrapreneur est un agent public qui s’empare d’une problématique qu’il rencontre dans le cadre du service qu’il rend aux usagers. Il développe un produit pour y répondre grâce au support d’un incubateur (ici la Fabrique des géo-communs), d’un coach et d’une équipe de développeurs et de chargés de déploiement. Dans le cadre de sa mission, l’agent est 100 % autonome et ne répond qu’aux objectifs fixés à chaque comité d’investissement qui valideront le financement de son produit. Une centaine d’intrapreneurs font partie du réseau beta.gouv, issus de nombreuses administrations, et peuvent partager leur expérience !
En savoir plus sur les services publics innovants
Des ressources sont en ligne grâce à la communauté beta.gouv.fr. Et notamment : la formation en ligne de beta.gouv.fr
Qui peut candidater ?
Tous les agents publics quelle que soit leur administration et quel que soit leur service, leur poste ou leur niveau hiérarchique. Aucune compétence informatique n'est requise. Le programme d'intrapreneuriat a pour but de compléter les compétences de l’agent. Par exemple, un développeur sera renforcé par un coach spécialisé en gestion de projet et un agent expert en maîtrise d’ouvrage sera plutôt complété par un profil de technicien qui réfléchira à la faisabilité technique.
L’appel à intrapreneur est ouvert en 2023 à l’ensemble des agents publics désireux de développer des services publics appuyés sur des données géographiques. Les candidatures issues d’administrations disposant d’incubateurs beta.gouv seront partagées avec les responsables de ces structures.
Pourquoi candidater ?
Porter un projet à la Fabrique des géo-communs peut revêtir de nombreux avantages.
- Se lancer rapidement dans la résolution d’un problème, travailler de manière itérative,
- Tester des solutions sans avoir à engager des financements trop importants (des solutions qui peuvent donc échouer),
- Apprendre à gérer un projet dans tous ses aspects grâce à l’accompagnement humain et métier de la Fabrique et du réseau beta.gouv. Cet apprentissage peut être reconnu à travers une certification,
- Sortir de son environnement de travail quotidien et s’ouvrir à d’autres méthodologies de travail,
- Rejoindre le réseau des intrapreneurs du service public.
Quel intérêt à encourager un agent de mon équipe à rejoindre le programme ?
Les ressources et les compétences sont rares et il peut sembler très coûteux qu’un agent se consacre à un produit extérieur à son service. Pourtant on peut identifier plusieurs intérêts que peut trouver un responsable hiérarchique à encourager un agent dans le cadre de ce programme :
- Donner l’occasion à un agent de se former et d’apprendre. Cet apprentissage pourra être bénéfique à l’ensemble de l’équipe de votre service,
- Obtenir des ressources et du temps pour régler un problème que vous rencontrez dans votre service. Si le projet est lancé, il obtiendra des financements permettant d’accéder à des compétences de développeurs et de chargés de déploiement externes. S’il échoue vous aurez économisé des ressources sur un projet qui n’a pas rencontré le succès escompté,
- La valorisation de votre service grâce à la visibilité qu’auront les premiers produits de la Fabrique des géo-communs.
Une même personne peut-elle déposer plusieurs projets ?
Oui, une même personne peut déposer plusieurs projets sur ce formulaire en proposant plusieurs problèmes qu‘elle souhaite résoudre. Cependant cet agent ne sera retenu que sur un seul de ses projets.
Peut-on déposer un projet à plusieurs ?
Le formulaire ne permet de candidater qu’individuellement. Néanmoins, au cas par cas, on pourra envisager un produit par un duo d’intrapreneurs.
Combien de projets seront sélectionnés à l’issue de cet appel à candidatures ?
Nous ne fixons pas de limites (ni minimum ni maximum) au nombre de projets retenus. Les candidatures ne sont donc pas concurrentes.
À quelle date seront sélectionnés les projets ?
Tous les agents concernés auront un mois et demi pour postuler. Début mai, un jury de pré-sélection se réunira pour retenir les candidatures les plus prometteuses.
Quelles sont les conditions de ma disposition ?
L’agent intrapreneur est libéré d’une partie de ses missions pour se consacrer à son produit. Pour cela, l’intrapreneur, le responsable de la Fabrique des géocommuns et le responsable hiérarchique direct de l’agent conviennent d’une convention de mise à disposition encadrant notamment le temps par semaine dédié au projet. Cette convention garantit à l'agent de pouvoir retrouver son poste à temps plein, son autonomie sur le pilotage de son produit (en termes de lieu de travail, d’outils utilisés, de décision stratégique). Le cadre traditionnel d’évaluation annuelle sera maintenu et sera alimenté par des retours du responsable de la Fabrique. Une discussion est également organisée au préalable avec le service qui s’engage dans le dispositif d’intrapreneuriat à travers la mise à disposition d’un agent, pour examiner comment il est possible de pallier l'absence partielle de cet agent ou, le cas échéant, d'adapter la feuille de route du service en conséquence.
Combien de temps je consacre à mon produit ?
L’engagement dans le produit est progressif, de la même manière que l’est son financement. Durant la phase d’investigation, on estime qu’un à deux jours par semaine permettent d’engager un bon travail (sur une durée de 9 semaines). Cet engagement augmentera si le produit est retenu pour une phase de construction (environ 3 jours/semaine).
En quoi consiste l’accompagnement de la Fabrique des géocommuns ?
Un réseau de structures partenaires au sein des ministères et autres organismes publics, parfois appelés « Incubateurs » ou « Fabriques ». Les projets retenus bénéficieront d'un accompagnement de la part des experts du programme beta.gouv.fr. beta.gouv.fr applique une démarche de conception de service qui permet de répondre effectivement à des problèmes de politique publique. Cette approche s’applique dès le stade de l’identification du problème à résoudre (exemples : accès à la culture, insertion professionnelle, accessibilité des transports, etc). Elle permet de tester une première version du service très rapidement afin de s’assurer que la solution pressentie est utile avant de la déployer. Cette approche se décline en général en 4 phases (voir en image) :
- une phase d’investigation (environ 9 semaines) pour mieux cerner le problème à résoudre, comprendre les besoins des personnes concernées, déterminer les hypothèses de solutions susceptibles, valider l’implication de partenaires et identifier un ou des sponsors financeurs,
- une phase de construction (6 à 12 mois) pour tester en conditions réelles une ou plusieurs hypothèses de solutions sur un périmètre réduit, afin de se confronter le plus rapidement possible aux utilisateurs et recueillir des retours,
- une phase d’accélération (6 à 12 mois) pour améliorer et déployer le service si son utilité est avérée, avec l’objectif de maximiser son impact,
- une phase de transfert ou de consolidation pour aider l’administration porteuse à pérenniser le service numérique dans une structure propice à maintenir l’approche centrée sur les utilisateurs dans la durée,
- tous les six mois, un comité d’investissement détermine, en fonction des résultats du service et de son impact, s’il convient de continuer ou d’arrêter le service. Les conditions de réussite seront précisées, de même que les moyens (financiers, expertises) à allouer. Vous disposerez alors de tous les ingrédients nécessaires pour résoudre le problème en vous appuyant sur les opportunités du numérique !
Comment les produits sont-ils financés ?
Les phases d’investigation seront financées par la DINUM si la démarche correspond au manifeste de beta.gouv. Les phases suivantes pourront être financées par l’IGN ou d'autres administrations intéressées par le développement de cette solution. La phase d’investigation doit permettre d’identifier ces financeurs. Le coût moyen des premiers semestres de développement d’une solution selon la démarche produit s’élève à 200 000 euros.
Où est-ce que ça se passe ?
La Fabrique a plusieurs espaces réservés pour la vie de ses équipes. Elles peuvent se retrouver sur le site de Saint-Mandé où la Fabrique disposera d’un lieu mais également travailler depuis n’importe quel site de l’IGN. Chaque équipe décidera comment et où elle préfère travailler, le télétravail est un mode de fonctionnement très fréquent.