Prévention des risques
Crues : des prises de vues aériennes d’urgence pour anticiper le risque d’inondation
En cas de crise, l’IGN photographie en urgence les zones inondées et livre rapidement les données traitées au Service central d’hydrométéorologie et d’appui à la prévision des inondations (SCHAPI). Concrètement, ces images permettent de comparer les modèles de prévision et les surfaces réellement inondées. Les données acquises pendant l’événement permettent aussi d’évaluer les dégâts.
À la suite de la tempête Alex qui a frappé le département des Alpes-Maritimes début octobre 2020, l’IGN a réalisé en urgence plus de 2 000 photographies aériennes des zones sinistrées (précision de 5 à 15 cm). Ces images, ainsi que des données lidar, ont été mises à disposition des acteurs concernés par la gestion de l’après-crise pour le réaménagement des territoires touchés par la catastrophe.
Une cartographie HD de l’arc méditerranéen
La Direction générale de la prévention des risques (DGPR) a mandaté l’IGN pour réaliser des prises de vue aériennes, grâce à la technologie lidar HD, de dix départements du bassin méditerranéen. Le but est de produire des données géographiques qualifiées nécessaires à la mise en œuvre de politiques publiques pour la prévention des risques naturels (inondation, incendie, séisme…), mais aussi pour l’aménagement du territoire ou l’agriculture.
Incendies : une base de données collaborative pour analyser les impacts des feux de forêt
Créée en 1992 à la demande du ministère chargé de l’agriculture, la base de données sur les incendies de forêt en France (BDIFF) fournit une photographie statistique annuelle des feux de forêts. Suivi de leur évolution, détection des impacts du changement climatique, analyse de l’efficacité des modes d’intervention… les données collectées via un réseau de contributeurs participent à la mise en place de la politique de prévention des risques d’incendie.
Tempêtes : évaluer les dégâts en forêt
À la suite de grandes tempêtes, l’IGN évalue les dégâts dans les forêts par relevés sur le terrain et photo-interprétation. Cette collecte se traduit par une cartographie ainsi qu’une estimation des surfaces affectées et du volume de bois concerné.
Risques industriels : suivre la déformation des installations
Pour l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), l’IGN assure le suivi de la déformation de la couverture du centre de stockage grâce à des moyens de mesures aéroportés (drones équipés de puces GPS) et le suivi des déformations du laboratoire souterrain (galeries, puits, alvéoles tests de stockage de déchets…) par relevés photogrammétriques. Grâce à l’outil iTowns développé à l’IGN, une modélisation 3D du laboratoire situé à 500 mètres sous terre permettra d’accéder virtuellement au souterrain et de visualiser les expérimentations qui y sont menées.
Mis à jour 11/02/2021