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Cartographie 3D : à la découverte du LiDAR
Découvrez comment cette technique utilisant les propriétés de la lumière s'est imposée comme l'un des plus puissants outils de modélisation 3D et un incontournable de la cartographie contemporaine.
Publié le 07 mars 2022
Temps de lecture : 5 minutes
Modéliser la 3D grâce au laser
Le LiDAR (LIght Detection And Ranging) est une technique de mesure de distance (télémétrie) qui exploite les propriétés de la lumière. On l'utilise pour restituer des objets ou des environnements en trois dimensions.
Ses principaux atouts en matière de cartographie ? Sa précision et sa capacité à décrire finement le sol, le sursol (bâtiments, ouvrages d'art) et la végétation. Les appareils les plus perfectionnés localisent aujourd'hui des points au centimètre près.
1. Émission des impulsions laser
Le scanner émet des impulsions laser infrarouge à haute fréquence vers un objet ou vers la scène cartographiée.
2. Retour de l'impulsion laser à l'émetteur
Après impact, le laser revient vers l'émetteur.
Du point au modèle 3D
Le LiDAR, très puissant, émet chaque seconde un grand nombre d’impulsions lumineuses dans plusieurs directions, ce qui lui permet de collecter rapidement une multitude de points géoréférencés relatifs à l’objet observé, qu’il s’agisse d’un territoire, d’un bâtiment ou d’une œuvre architecturale. Progressivement, un nuage de centaines de millions de points bruts se constitue, première esquisse du futur modèle 3D. S'en suit une étape de classification des points. Des traitements plus ou moins automatisés sont appliqués pour attribuer une classe (sol, arbre, bâtiment...) à chaque point 3D. Après la classification vient la production de modèles 3D : modèle numérique de terrain (MNT) pour la modélisation du sol topographique, modèle numérique de surface (MNS) pour la modélisation du sol et du sursol, modèle numérique de végétation...
Zoom sur la densité des nuages de points
Selon le modèle, les réglages et l'altitude de vol, le LiDAR permet d'acquérir des nuages de points plus ou moins denses. De la densité du nuage de points dépend la finesse des modèles 3D produits ensuite. Dans le cadre du programme national Lidar HD, par exemple, l'IGN coordonne la production de données LiDAR d'une densité de 10 points par mètre carré en moyenne, soit la couverture la plus fine jamais établie pour la France entière grâce à l'acquisition d'environ 5 600 milliards de points géoréférencés.
Un outil capable de répondre au défi d'une cartographie toujours plus fine
Le potentiel du LiDAR est aujourd'hui décuplé face aux défis écologiques de préservation des ressources naturelles et de lutte contre le changement climatique. Plus que jamais, les enjeux sont grands d'une cartographie de l'anthropocène la plus fine possible, que ce soit pour prévenir les risques, gérer durablement les forêts ou encore pour faciliter la transition énergétique.
Mis à jour 10/10/2024