L'érosion des côtes

Focus sur les données de l'Atlas IGN des cartes de l'anthropocène (édition 2022)

Comment s’adapter à un phénomène que l’on ne peut pas éviter ? L’érosion des côtes fait partie des grands sujets d’étude de l’IGN, qui observe et détecte les changements via des outils de surveillance de plus en plus pointus. Objectif : fournir des données d’appui aux politiques publiques dans le champ de l’aménagement du territoire et de la préservation des littoraux.

Anticiper le recul des littoraux pour soutenir la décision publique

Accentuée par la montée des eaux qui fait mécaniquement reculer le trait de côte, l’érosion du littoral fait l’objet d’une attention croissante afin d’en anticiper les évolutions et les impacts concrets. Donnée de référence créée au début des années 2000, Histolitt a laissé place en 2021 à un nouveau référentiel.

La Limite terre-mer, produite par l’IGN et le Service hydrographique et océanographique de la Marine (Shom) en partenariat avec l’Office français de la biodiversité (OFB) et la Direction générale de l’aménagement, du logement et de la nature (DGALN) du ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires. 

Presqu'île d'Oléron

Limite terre-mer (2010-2020) - Trait de côte Histolitt (2003-2006)

Soulac-sur-mer (33)

Comparaison des photographies aériennes de 2006-2010 et de 2021 sur Remonter le temps

La Grande-Motte (34)

Données brutes LiDAR HD

François Sabatier

L’érosion des côtes est un phénomène ancien mesuré depuis plusieurs décennies.

Cependant, les chercheurs anticipent une accélération qui posera des problèmes grandissants en termes d’occupation des bords de mer. Pour François Sabatier*, il s’agit d’un enjeu de taille dans un pays touristique comme la France.
*maître de conférence à Aix-Marseille Université, CEREGE UMR 7330, directeur du département géographie-aménagement-environnement à Aix-Marseille Université et directeur adjoint de l’institut Océan