Une mortalité des arbres en forêt en hausse : pour dresser le bilan de santé des forêts françaises, les experts de l’inventaire forestier de l’IGN et du Département de la santé des forêts (DSF) du Ministère de l’agriculture et de l’alimentation observent en continu et produisent divers indicateurs dont le stock d’arbres morts (de moins de cinq ans) et la mortalité des branches dans le houppier des arbres (branches situées autour de la cime). En moins de dix ans, la mortalité des arbres a augmenté de 35 %. Sur la période 2005-2013, 7,4 millions de m3 sont morts en moyenne chaque année. Sur la période 2011-2019, cette mortalité annuelle moyenne s’élève à 10,0 millions de m3, notamment à cause de crises sanitaires liées à des conditions climatiques difficiles pour les arbres (succession de sécheresses) propices à l’expansion géographique de bioagresseurs, en particulier les insectes xylophages comme les scolytes ou les champignons comme la chalarose. Ainsi, le châtaignier (principalement dans le Sud-Ouest et sur le pourtour du Massif central), le frêne (dans le grand quart Nord-Est), le pin sylvestre et l’épicéa commun (dans les régions Grand Est, Bourgogne-Franche-Comté et, dans une moindre mesure, en Auvergne-Rhône Alpes) sont les essences qui présentent les plus forts taux annuels moyens d’arbres morts de moins de cinq ans.
Une croissance des arbres en baisse : le stress hydrique a également une forte influence sur la croissance des arbres qui s’en trouve diminuée. Ainsi, en moins de dix ans, la croissance des arbres affiche une baisse de 3 % : sur la période 2005-2013, la production biologique était de 91,5 millions de m3 en moyenne par an, alors que sur la période 2011-2019, la production atteignait en moyenne 88,8 millions de m3 par an.
Prélèvement de bois en hausse : ces dernières années, si davantage de coupes ont été réalisées pour des raisons sanitaires (hausse des maladies), il n’est cependant pas possible, pour l’Inventaire, d’en quantifier la part chiffrée. Le constat global est qu’en moins de dix ans, le volume de bois coupé en forêt a augmenté de 18 %. Sur la période 2005-2013, 42,4 millions de m3 étaient coupés en moyenne chaque année. Sur la période 2011-2019, les prélèvements annuels moyens sont de 50,1 millions de m3.
Focus sur les essences secondaires : les acteurs de la filière forêt/bois s’intéressent de plus en plus aux essences secondaires qui représentent une part non négligeable de la ressource forestière (15 %). Pour mieux les mettre en valeur, le Mémento produit cette année un focus sur la répartition cartographique de ces essences comme par exemple le merisier recherché par les ébénistes et le pin d’Alep particulièrement présent sur le pourtour méditerranéen.
Amélioration de l’accessibilité de l’Inventaire forestier
« DataIFN », pour une accessibilité plus simple aux données de l’Inventaire forestier avec possibilité de visualisation et de téléchargement personnalisable, sera disponible sur le site de l’inventaire forestier dès le 8 décembre.